Le grand détournement

C'est pas mal le boulot, en fait. Pas le machin en soi, hein, mais ce que ça implique: moins de questions existentielles. Du style: "pourquoi me lèverais-je?", "est-ce que ça sert vraiment à quelque chose de prendre une carte orange" (pardon, un passe navigo, que ça s'appelle maintenant), "est-ce la flemme ou la fatigue de ne rien faire qui m'empêche de m'habiller pour aller m'acheter des clopes au tabac du coin?" etc.
Alors qu'au moins maintenant, je sais que j'ai besoin d'autre chose que d'un carnet de tickets pour le mois, et je me surprends à ne même plus râler quand je prends le machin souterrain. Pire: je suis contente de me taper les trajets à pied pour rentrer du boulot à 3h du matin, j'ai la pêche, je saute de wagon en vélib et ne laisse le réveil sonner que 20 fois au lieu de *** avant de me lever.
Pff.
Il faudra que je pense à remercier ma banquière. C'est quand même un comble.

PS: putain, y'en aurait pas un qui l'aurait fait remarquer que j'avais oublié un "s" à surprends. Pfff

Old is beautiful

...Seulement si on peut conduire bourré.

quand y'en a marre...

Une Grenouille vit un Boeuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n'était pas grosse en tout comme un oeuf,
Envieuse, s'étend, et s'enfle, et se travaille,
Pour égaler l'animal en grosseur,
Disant : "Regardez bien, ma soeur ;
Est-ce assez ? dites-moi ; n'y suis-je point encore ?
- Nenni. - M'y voici donc ? - Point du tout. - M'y voilà ?
- Vous n'en approchez point. "La chétive pécore
S'enfla si bien qu'elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
Tout petit prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages.

Moi, m'dame, moi!!!!

Bilan de ma première semaine de cours d'espagnol: quatre heures tous les jours, c'est long, et les cours pour adultes, c'est vraiment un drôle de truc.
Font chier, ces "grands", à avoir tout le temps l'air bien emmerdé, comme si le fait de ne pas savoir ou connaître quelque chose revêtait un caractère un peu honteux. J'ai pas de mômes, mais j'imagine qu'ils doivent avoir la même tête lorsque les leurs leur demandent pourquoi la terre tourne ou si les poissons rouges pètent aussi dans l'eau. Du coup, ils admettent un "no entiendo" du bout des lèvres et sur un ton assez agressif, c'est pire que si on leur arrachait une dent; quant au "no sé", alors là, c'est carrément l'accouchement dans la douleur. D'où, poser 20 questions par heure, c'est très mal vu, et c'est pas encore cette fois que je me ferai des copains.
M'en fous. Je sais maintenant dire "je suis en retard" (soy tarde) et "j'ai la gueule de bois parce que je suis sortie hier" (tengo resaca porque sali ayer). Na.

Aïe aïe aïe.....

Je n'aurais jamais dû lire ça au réveil....
Mon passage préféré, c'est celui de l'"ouverture", définie en termes d'obligations de résultat des reconduites à la frontière, de méchants violeurs pédophiles mis hors d'état de nuire, de "magnifiques" contrats signés par EADS grâce à la détente francon-US; ou en termes de "légères modifications techniques" de la loi 1905.
On n'a pas dû avoir les mêmes dicos quand nous étions petits....

Cabronazo

Aujourd'hui, j'ai officiellement commencé mes cours d'espagnol. Bon, évidemment, ce n'est pas ce genre de mots que l'on m'apprend, hein, c'est plus du genre "mais où est-donc (encore passée) ma carte de crédit", "donde esta mia tarjeta de credito?" (je mets pas les accents ni les points d'interrogation à l'envers mais le coeur y est).
Sinon, c'est mignon comme tout; ma petite bafouille -très polie, pour le coup- sur l'édifiante page fessebouc de notre cher président, a été proprement effacée du wall par des djeun's très zélés, mais dont l'orthographe laisse vraiment à désirer...
Môssieur F. De B. dont je tais le nom par pure charité, zéro pointé à la copie, pas un seul mot correctement orthographié; pff, la noblesse ultra droite de bonne famille se perd (je prendrais presque cela pour un bon signe).
Bon, d'accord, c'est mesquin. S'en prendre à un pauvre lycéen, non mais franchement (mmm; je n'enverrai décidément jamais mes mouflets au lycée saint-paul -y'en a des tripotées: dans la sarthe, à vannes, à saint-étienne-, d'abord, j'aime pas trop ce gars-là).
Mais quand je pense que lui peut écrire n'importe quoi n'importe comment et que moi on m'efface, pff, ça mérite bien une petite bassesse...
Cabroncito, va!

PS: Je viens de me rappeler que le guide spirituel de ces jeunes gens n'est lui-même pas très doué en autographe, là. Et c'est encore mieux quand on écoute ça.

PS2: j'aime bien les post-scriptum; les initiales en cette période électorale (....), auxquelles on peut rajouter des numéros pour jouer à assassin's creed ou au lancer de nain, c'est assez jouissif. Bref. Faut que j'arrête de poster des trucs sur fessebouc.

PS3: Et parce que cela colle bien avec le titre de ce post.... La Norvège me manque, particulièrement quand les poilus sont lourds et qu'un connard pique le sac de ma cops', gardant chéquier, CB et pièces d'identité et balançant agenda et carte vitale dans le caniveau. Et quand les flics refusent de prendre en compte une déclaration de vol. C'est décidé, je m'installe à Oslo.

Norway of life

Il paraît que c'est le titre d'un film qu'il faut absolument voir...
Pour moi, cela veut juste dire que j'ai pris le "métro" ce matin pendant 20 minutes, pour me retrouver au bord d'un immense lac gelé, que je me suis ensuite paumée pendant des heures au milieu des sapins, cassé la gueule sur les plaques de glace et rigolé dans la neige. C'est aussi tomber sur un tramway au détour d'un bouleau, et arriver les pieds dans l'eau à la plage.
Et se boire une Ringnes avec une saucisse.
Voilà, je crois que je suis tombée amoureuse d'Oslo.

trop forts.....