Mais nom de truc, qu’est-ce qui a bien pu me passer par la tête lorsque j’ai accepté d’héberger
tonton dans MON appart’, hein ? D’accord, j’avais un peu bu lors de son appel la semaine dernière (« mais noooooooooon ! pas de problème, bien sûr ! »)… A ce propos, pas bu depuis dimanche, et ça c’est bien, sinon on se met dans des situations pas possibles.
Bon, ok, tonton, c’est juste pour une nuit. Pas d’hôtel soi-disant. Mais à peine arrivé qu’il me demande s’il peut garder la clef au cas où il repasse une nuit à son retour sur Paris la semaine prochaine, jeudi pour être précise.
- « ah ben non, je suis vraiment désolée, hein, mais jeudi, j’ai sans doute une copine qui débarque… »
- « … »
- « de Londres, sisisisi, c’est important c’est pour sa thèse… » (toute ressemblance avec une expat’ à pattes existante serait tout sauf fortuite, et résolument intentionnelle, désolée Imim !)
- « ah mais j’y pense, tu sais, dans ce cas, je peux revenir mardi ou mercredi. Ou même lundi, hein, oh que c’est une idée qu’elle est bonne !!!! »
Ben oui, parce qu’il paraît que la semaine prochaine non plus, y’a pas de chambre libre.
Du coup j’ai appelé deux ou trois hôtels, juste pour voir. C’est vrai, les moins chers, ils sont tous complets. Mais à partir de 100 euros la nuit, on trouve.
Et quand on a 3000 euros de retraite par mois, qu’on ne paye pas de loyer depuis 6 mois, et qu’en plus on envoie à sa mère de 95 ans les factures de l’appartement qu’elle vous prête gentiment, 100 euros, on les trouve aussi.
Et ça se permet de participer aux manifs avec son écharpe rouge en tant que fonctionnaire retraité.
Bref, je suis fâchée. Vais lui faire du poulet à bouffer ce soir, tiens, rapport à mon cul.
C’est décidé, c’est la dernière fois que je réponds aux coups de fils intempestifs de la sainte famille lorsque j’ai un coup dans le nez.
Accessoirement, tout le monde est invité à dormir chez moi à partir de lundi.