dimanche, septembre 07, 2008

Mixed feelings


Notre femme de ménage (ben ouais) s'appelle Marie-Julie et a mon âge; quand je suis à la maison en même temps qu'elle, on boit le jus et on papote sec, notamment sur les bonshommes qui franchement sont bien plus compliqués que les gonzesses non mais.
Ce midi, déjeuner avec toute sa petite famille à la maison - son bonhomme, qu'est pas resté longtemps, leur deux enfants, et puis cette petite fille, présentée au départ comme la fille adoptive.
En fait, Rose (c'est son nom) est la femme de ménage de ma femme de ménage. Qui elle-même a été envoyée par ses parents chez des amis de la famille à peu près au même âge, 9 ans, s'occuper des enfants et du linge, et qui du coup a dû arrêter l'école.
Je sais bien; au moins, Rose, ça lui permet, pour le moment encore, d'aller à l'école et puis d'avoir un toit. Mais il n'est pas toujours évident de s'adapter à ces rapports complexes qui fleurent bon le maître et l'esclave (tiens, je vais me relire Hegel).

3 commentaires:

À 1:56 AM , Blogger meumeu a dit...

Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

 
À 2:02 AM , Blogger meumeu a dit...

Le maître est la conscience qui est pour soi, et non plus seulement le concept de cette conscience. Mais c’est une conscience étant pour soi, qui est maintenant en relation avec soi-même par la médiation d’une autre conscience, d’une conscience à l’essence de laquelle il appartient d’être synthétisée avec l’être indépendant ou la choséité en général. Le maître se rapporte à ces deux moments, à une chose comme telle, l’objet du désir, et à une conscience à laquelle la choséité est l’essentiel. Le maître est : 1) comme concept de la conscience de soi, rapport immédiat de l’être-pour-soi, mais en même temps il est : 2) comme médiation ou comme être-pour-soi, qui est pour soi seulement par l’intermédiaire d’un Autre et qui, ainsi, se rapporte : a) immédiatement aux deux moments, b) médiatement à l’esclave par l’intermédiaire de l’être indépendant ; car c’est là ce qui lie l’esclave, c’est là sa chaîne dont celui-ci ne peut s’abstraire dans le combat ; et c’est pourquoi il se montra dépendant, ayant son indépendance dans la choséité. Mais le maître est la puissance qui domine cet être, car il montra dans le combat que cet être valait seulement pour lui comme une chose négative ; le maître étant cette puissance qui domine cet être. Pareillement, le maître se rapporte médiatement à la chose par l’intermédiaire de l’esclave ; l’esclave comme conscience de soi en général, se comporte négativement à l’égard de la chose et la supprime ; mais elle est en même temps indépendante pour lui, il ne peut donc par son acte de nier venir à bout de la chose et l’anéantir ; l’esclave la transforme donc par son travail. Inversement, par cette médiation le rapport immédiat devient pour le maître la pure négation de cette même chose ou la jouissance ; ce qui n’est pas exécuté par le désir est exécuté par la jouissance du maître ; en finir avec la chose ; mais le maître, qui a interposé l’esclave entre la chose et lui, se relie ainsi à la dépendance de la chose, et purement en jouit. Il abandonne le côté de l’indépendance de la chose à l’eclave, qui l’élabore.

 
À 2:05 AM , Blogger meumeu a dit...

En tant que désir, c’est-à-dire volonté de s’assimiler, de faire sien, donc de détruire ce qui s’oppose, la conscience de soi cherche la reconnaissance d’une autre conscience dans un combat à mort. La négativité de cette conscience implique donc :

* la négation de sa nature animale, donc la possibilité de se nier, de vouloir sa propre mort ;
* la reconnaissance de la liberté d’autrui que l’on cherche à s’assimiler.

L’animal homme devient véritablement homme par son mépris de la mort. Mais, s’il cède à la peur de mourir, il devient une conscience esclave, non-reconnue, il reste dans un état animal, mais en travaillant pour un maître qu’il reconnaît comme son supérieur.

Le maître est donc le vainqueur, il n’a pas besoin de reconnaître l’autre, mais pour être tel, il doit être reconnu par un homme qu’il juge son inférieur. L’homme-maître est en ce sens une impasse existentielle : il ne parvient pas à satisfaire son désir. L’esclave est quant à lui une conscience servile : il a préféré vivre, il dépend encore de sa vie animale, il n’est pas libre. Il travaille pour le maître, et, en travaillant, il transforme la nature, et c’est parce qu’il transforme qu’il sera le sujet véritable de l’histoire humaine. On voit ici que, pour Hegel, la nature est transformée en monde, en histoire, par le résultat d’une lutte : cette lutte aboutit au travail de l’esclave.

 

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